Alain COSTE (1955) est un artiste né en 1955 à Auxerre. Il est inscrit à l’école des Beaux-Arts de Dijon de 1972 à 1978.  Après une activité dans l’audiovisuel, Alain COSTE se consacre depuis 1986 à la peinture, abordant quelques années plus tard la sculpture et des assemblages géométriques en bois peints.

Cette évolution vers une abstraction géométrique tend à instaurer par la superposition de différents plans un équilibre entre le jeu de la ligne, les formes, surfaces et couleur.

Son travail, axé depuis plusieurs années déjà vers une forme d’abstraction géométrique, résulte d’une volonté progressive de simplification et de dépouillement dans la réalisation, pour toucher à l’essentiel.

C’est-à-dire tenter d’obtenir avec un minimum de moyens, le point d’impact visuel et sensoriel maximum. Réussir à établir un équilibre aussi juste que possible entre la forme et la couleur : ceci par le déploiement d’un nombre mesuré de lignes en adéquation avec la répartition d’un chromatisme volontairement limité, mais toujours présent.

Ainsi peut-on parler d’équilibre précaire à travers le jeu de quelques quadrilatères et bascule, de lignes bien déterminées et d’une juste répartition des couleurs.

En partant de larges surfaces, aux tonalités nuancées, comme point d’appui à deux ou trois couleurs plus ou moins récurrentes, tel le jaune, les ocres et le vermillon, le noir faisant office de clé de voûte à l’ensemble, il s’efforce donc de créer l’assemblage idéal (ainsi qu’il peut le pressentir), avec ce jeu de lignes droites perpendiculaires (équilibre) et ces diagonales comme élément de perturbation (déséquilibre), établissant ainsi une sensible impression de décalage, de déplacement, une sorte de mouvement suspendu pour ainsi dire. Chevauchement de formes colorées dont on ne sait trop si elles sont en train de s’échafauder ou au contraire de se désagréger.

« Construction – déconstruction ainsi pourrait-on résumer l’action créatrice de tout artiste, et dans un quotidien surchargé d’images, Alain Coste parvient avec une forme de minimalisme et retenue, à ce point d’Equilibre.

Ce besoin récurrent de poser la ligne, de répartir la couleur de manière uniforme et à travers le jeu de quelques quadrilatères en bascule, le chercher à établir un équilibre précaire au sein du cadre plus ou moins étroit du tableau, avec ce sous-entendu d’un dévoiler suffisamment, avec le moins possible.

Dans un quotidien asphyxié d’image ne pas perdre le fil d’une centaine retenue , d’un minimalisme modéré.