Guy GIRARD est un artiste peintre et poète, né en 1959 à Flamanville dans la Manche, Guy Girard fait des études aux Beaux-Arts de Caen. En 1977, il découvre le surréalisme et participe à compter de 1990, avec Aurélien Dauguet, Jean-Pierre Guillon, Michaël Löwy, Marie-Dominique Massoni, Vincent Bounoure, Michel Zimbacca, Gabriel Derkevorkian, ou Jean Terrossian, aux activités du Groupe de Paris du mouvement surréaliste, qui a notamment fait paraître la revue SURR (cinq numéros entre 1996 et 2005).
En 1982, à l’occasion d’une rétrospective donnée à Paris, il découvre le mouvement Cobra. Ces deux groupes influencent la pratique et la réflexion de Girard sur l’art. Passionné et engagé, Guy Girard a publié une quinzaine de plaquettes et livres de poésie, dont L’Oreiller du souffleur (2008) et Les coulisses du plomb (2015). Il a participé à de nombreuses revues surréalistes ou libertaires, telles : la Crécelle Noire, Camouflage, le Château-Lyre, Analogon, SURR, Stora Saltet, Oiseau-Tempête, Un Autre Futur… Guy Girard a également publié L’Ombre et la demande, projections surréalistes, en 2005, et Insoumission poétique, Tracts, affiches et déclarations du groupe de Paris du mouvement surréaliste, 1970-2010, en 2011. Il a participé à l’ouvrage collectif un Paris révolutionnaire, émeutes, subversions, colères, aux éditions de l’Esprit frappeur en 2001 et a traduit avec Alfredo Fernandes, Un Couteau entre les dents, du poète surréaliste portugais Antonio José Forte, pour les éditions Ab irato, en 2007. « Guy Girard est de ceux, trop rares à mon sens, qui vivent encore au sein de la comète surréaliste dont la queue se prolonge étincelante en ce début du XXIème siècle », a écrit Jean-Pierre Lassalle.
Peintre, Girard peint pour faire surgir les images inconnues de son inconscient et pour rompre avec la monotonie des jours. Ses influences sont multiples et variées : de Dali, Max Ernst, à Jérôme Bosch en passant par Le Douanier Rousseau ou encore les primitifs italiens. Son œuvre est passée par plusieurs périodes : « Blanche », « Noire », « Naïf-paysan », « Abstraite » et encore une période « Peintre d’histoire » où se mêlent des personnages mythologiques, historiques ou littéraires.
Face à l’actuelle crise de l’imaginaire, il est nécessaire, pour Guy Girard, d’opposer un imaginaire autre, porteur du désir de révolution, qui interprète par-delà la nécessaire conscience de tout ce qui nous afflige, chacun des moments où, dans la vie immédiate, le principe de plaisir s’émancipe et délivre sa puissance. Cette puissance, pour Guy Girard, est celle de la poésie, qui est le langage par lequel s’impulse la libération de toutes les routines et conventions du sensible et de l’intelligible, libération d’un esprit sinon asservi à l’utilitarisme de la raison instrumentale et de son imbécile propagandiste qu’est la « pensée unique ».
Reconnaître cette puissance lyrique et l’activer, non comme résultante d’une œuvre littéraire ou artistique, mais pour en proposer l’usage à qui veut s’en saisir, dans un échange ludique débordant la vie quotidienne par les magies subversives de la « vraie vie ».