Sylvie Sarrazin est née à Bordeaux, en 1964.
En 1987, Sylvie Sarrazin s’installe dans le centre de la France, à Aubusson, capitale de la tapisserie et c’est en autodidacte qu’elle commence ses premières recherches plastiques. Son désir d’apprendre l’emmène à travailler aux côtés de peintre classique : elle apprendra dessin, volume sur plâtre, terre, elle découvre la peinture classique et le trompe-l’œil.
En 1992, elle se tourne vers la sculpture sur pierre, en taille directe et travaille en même temps le modelage. Elle organise avec un galeriste clermontois et le peintre Nadaud, sa première exposition collective à Pont-Aven. Proche de l’esprit de l’Art Brut, Sylvie Sarrazin s’intéresse aux fragments de matériaux : bois, cuir, métal, pierre, verres, ossements, qu’elle accumule et avec lesquelles elle réalise des assemblages/collages, en bas-relief, boîte américaine qu’elle nomme reliquaire.
En 1997, une forte émotion lui vient d’un paysage hivernal en Charente-Maritime, elle prend alors la décision de se consacrer exclusivement à la peinture. Elle commence à réaliser des paysages mnémoniques au pastel gras sur papier Canson. Pendant 2 ans elle retourne à l’école et apprend les arts plastiques, la peinture sous toutes ses formes. Le travail sur grands formats l’attire, sur papier, sur toile, et la peinture à l’huile prend place. De la sculpture, il reste la trace de l’outil dans la matière : des paysages constitués de sillons, gravures, et inscriptions dans la matière peinte.
En 2002 elle s’installe à Ivry-sur-Seine où elle poursuit un travail de recherche sur grands formats. La critique dit de son travail « qu’elle fait se rejoindre l’école de Paris dans la période impressionniste et l’école américaine expressionniste abstraite ». Elle expose régulièrement à Paris.
En 2015, de retour à ses origines bordelaises, elle explore de nouvelles techniques de travail, avec de nouvelles matières : encre, pigment, huile sur panneau de bois. Les paysages mnémoniques évoluent, son travail n’est plus tant dans les inscriptions, ni dans la représentation d’une nature, mais dans l’évocation de son souffle.
Aujourd’hui, installée à Étretat, berceau de l’impressionnisme, elle poursuit ses recherches picturales dans un foisonnement de couleurs en travaillant sur des formats et des formes directement inspirés de l’architecture et du vitrail : les Quadrilobes.