Frank WOHLFAHRT est un artiste né en 1942 à L’Hôpital, en Moselle.
Il est le deuxième fils d’une fratrie de sept garçons dont deux enfants adoptés. La famille en 1949 s’installe à Saverne où son père est pasteur.
Frank a 17 ans quand il entre en 1959 à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg. Il s’est forgé déjà, en autodidacte, une culture artistique lorgnant vers Gauguin, Van Gogh, Modigliani, Bonnard, Leonard de Vinci et Michel-Ange, qu’il appelait affectueusement Michelangelo (plus tard il faudra ajouter Francis Bacon).
En 1963, à la fin de ce premier cycle d’études, Frank Wohlfhart part faire son service militaire en Algérie. A son retour, il entre à l’école nationale des Beaux -arts de Paris tout en fréquentant l’atelier du peintre graveur Jean Delidech. Des Beaux-arts, il sortira en 1966 sans diplôme. Vont suivre dix années de construction personnelle et de maturation de sa peinture.
Construction de son œuvre: Frank Wohlfahrt utilise tous les moyens qui sont à sa disposition pour réaliser tapisseries, dessins, peintures, décors pour un théâtre de marionnettes, laques, sculptures, peintures sous verre, estampes – il créera en 1977 l’association « L’Estampe du Rhin » qui réunissait plus d’une soixantaine de graveurs. Il expose en France, à l’étranger (Norvège, Allemagne, Luxembourg) et se construit, tout d’abord par nécessité, un art de vie ascétique qu’il adoptera jusqu’à la fin de son existence.
L’élévation se produira à partir de 1983 dans son troisième atelier, installé sur sa péniche « Le chien caillou », amarrée dans le quartier de la Petite France à Strasbourg ; elle est ponctuée par deux évènements importants dans la vie du peintre, l’obtention en 1985 de la Bourse de la Fondation Goethe et simultanément, sa nomination au poste de chef de l’atelier de peinture de l’école des Arts décoratifs de Strasbourg.
Avec son épouse Angela, il émigre en Normandie et voyage au Japon.
Il rejoint Paris en 1999.
Mais Frank Wohlfahrt rêve encore de cette exposition qui regrouperait l’essentiel de son œuvre. Faute de la réaliser, il fera naître le projet d’une monographie sur laquelle il travaillera avec ses intimes jusqu’au dernier jour de sa vie le 1er mai 2010, éliminant, triant, choisissant ses toiles sur son lit au centre Jeanne Garnier à Paris.